Alpe d'Huez - Juillet 2022
A notre arrivée à Bourg d’Oisans, alors que nous attaquons la mythique ascension de l’Alpe d’Huez, nous ressentons déjà l’aspiration du peloton qui roule à vive allure. Il est encore loin pourtant car il se lancera en fin de journée à l’assaut de la Planche des Belles Filles. Pour autant, nous sommes devant et l’échappée est belle !
Forts de nous savoir en tête nous gravissons les premiers lacets avec courage. Les virages s’enlacent, les lacets virevoltent. Pas le temps de se prélasser. Les zigzags s’enchevêtrent, s’étreignent, s’emmêlent et puis de nouveaux zigs et encore des zags. Une maille à l’endroit, une maille à l’envers, nos jambes tricotent et les roues tournent.
Je regarde devant moi. Le coéquipier de cette échappée reste à portée de roue, patiemment. Rouge, blanc, noir… Lotto ? Arkéa ? J’n’ai pas fait gaffe… Un chevalier dans le dos !? Il ne me distance pas, m’entraîne, me tire vers le haut en appuyant sur mes pédales, remonte mon moral. Encore quelques méandres avant de réaliser que c’est Jean-Pierre du Cyclo Pontcharra, un Ben bis au bon goût de pain d’épice. Il accompagne, soutient, photographie, accélère, ralentit, raconte sa vie, ses histoires de barrages, de conduites mais sans vélo. C’est l’équipier idéal qui épaule en se mettant à portée de main dans un coude à coude bienfaiteur. C’est un ange gardien qui veille à tout sans s’essouffler !
21 lacets pour arriver au marché alors que l’on a fait que pédaler ! La ligne franchie, nous levons les bras et attrapons au vol pain, jambon cru et coca-café, question de se retaper avant de repartir sur la corniche de l’Armentier.
Ce parcours d’une beauté impalpable a une allure de décrassage car l’exploit est derrière : l’Alpe d’Huez, on l’a fait. Les zagzigs nous délacent cette fois-ci et nous permettent de dévisser jusqu’à un charmant cours d’eau fraîche pour ne pas dire glacial.
De glacial à glacier c’est bien vite fait de nous retrouver devant une glace ardéchoise pour se rappeler le bon vieux temps, le temps des châtaignes, et gai rossignol et merle moqueur seront tous en fête… comme nous l’avons été aujourd’hui.
Marc
Route des Grandes Alpes - Juin 2021
Dimanche 20 juin :J-1 ; enfin on y est, l'entrainement des cyclistes a commencé en février, la préparation logistique juste derrière. Projet lancé malgré la menace Covid.
Tout est prêt ou presque, dernière incertitude...Est ce que la prise du fourgon loué à une association va transmettre ses informations électriques à notre remorque à vélo , réponse demain....
Lundi 21 juin :
C’est le grand départ ! 2 bonnes surprises, les feux de la remorque fonctionnent et le coffre du fourgon est immense on rentre sans problème la bonne vingtaine de sacs ! Pour le reste nous sommes 9 personnes et c’est un fourgon 9 places, pil poil.
Arrivée en soirée à l’hotel des Marroniers à Thonon . Avant le repas , certains soignent leur diététique de l’effort en buvant une bière !
Puis c’est l’heure du briefing, pas de fébrilité particulière après des mois de préparation.
Venus du nord du Grésivaudan et du sud de la Savoie, ils sont tous là, l’avion de chasse, l’ex turbo compressé, le chti multisport, le trafiquant de fruits, le lévrier de Belledonne, le suractivé des Mollettes, et puis surtout il y a notre fer de lance …les 3 filles, la ressuscitée, l’équimentière et la madone électrique, qui ont laissé tant et plus de kilos sur les routes pour atteindre leur forme optimale…et des formes de jeunes filles.
Le président rappelle les consignes de sécurité routière, et l’organisateur en chef présente l’étape du lendemain et donne des documents, cartes routières, mémo de téléphone et autres infos importantes, que voila une belle organisation !
Avant d’aller se coucher, joyeux pèlerinage à la plaque qui marque le départ de la Grande route des Alpes.
Mardi 22 juin :
Etape:
Thonon, col du Cou, Habère-Poche, Scionzier, col de la Colombière, Grand Bornand. 90 km dénivelé 2200m
Il pleut des seaux , et la roue de la remorque est crevée. Le président qui a fini sa préparation vélo sur un voilier et en courant les hôpitaux se porte volontaire pour conduire le fourgon et faire réparer la roue, il ne doit pas mouiller son doigt blessé et l’étape n’est pas facile pour remonter sur le vélo!
5 mn avant l’heure de départ prévue la pluie cesse et elle ne reprendra violemment qu’après l’arrivée à l’hotel de la Pointe Percée au Grand Bornand, c’est pas du bol ça !
La premier col, du Cou facile a été monté sans problème. Puis en début d’après midi l’ascension du col de la Colombière nécessite plus d’effort, forts pourcentages en final.
Le groupe est homogène pas d’écart énorme entre les 9. Et pas de grosse chaleur ce jour. Arrêt bistrot pour tout le monde au sommet du col.
Petite inquiétude à l’hotel, Benoit cherche sa chambre et erre dans les couloirs un long moment car sa compagne de chambre s’y est installée, (sans lui donner le numéro) , alors qu’il rangeait le fourgon et la remorque, encore un problème de com. Après une fine enquête, tout rentre dans l’ordre.
Mercredi 23 juin :
Etape : Grand Bornand , La Clusaz, col des Aravis, Flumet, col des Saisies, Beaufort. 57 km dénivelé 1510 m
L’étape s’annonçait comme tranquille, ce le fut , 1er col les Aravis 6% en moyenne, beaux paysages mais pas mal de circulation , et toujours une température clémente. Quelques nuages mais pas de pluie annoncée. Puis descente sur Flumet et ascension du col des Saisies, belle route large et pas trop pentue, le groupe monte allégrement arrivée vers 13h. C’est le moment du repas de midi et aussi le point crucial du jour car plusieurs stratégies de repas ont été élaborées. Les prudents ont monté leur repas, certains ont acheté sur le trajet (rappel, leur objectif est de minimiser le poids embarqué sur le vélo) et un a attendu le dernier moment et pas le bon (13h magasins fermés) et a du se contenter d’une pizza de synthèse sortie d’un distributeur automatique ! Mais bon il ne restait que de la descente après les Saisies, descente que le blessé du doigt ne fera pas, il se ménage !
En début d’après midi arrivée à Beaufort, encore dans un hotel sympathique , l’hotel du Grand Mont. On y fêtera l’anniversaire de l’équimentière.
Jeudi 24 juin :
Etape: Beaufort, Cormet de Roselend, Bourg st Maurice. 43 km dénivelé 1380 m
Autant dire petite étape mais avec un bon col qu’on attaque d’entrée à froid. La montée jusqu’au barrage ou col de Meraillet est agréable pour tout le monde, peu de circulation, 15 degrés. Rassemblement du groupe au dessus du barrage où l’on découvre une fontaine d’eau potable cachée derrière des bennes de tri !? Petit ravitaillement et c’est reparti pour la montée finale qui est une formalité pour tous, merci l’entrainement. Au sommet photos, fait un peu frisquet et la pluie est annoncée tôt dans l’après midi, du coup descente sur Bourg st Maurice, 7 à vélo et 2 dans le fourgon (le blessé refusant toujours les descentes) . On aura tout l’après midi pour visiter le centre ville et ses bistrots, s’occuper de l’entretien du fourgon, faire la sieste, car demain c’est plus sérieux, col de l’Iseran, 2000m d’un coup, plus de 100km, beau temps annoncé mais 5 à 6°C au sommet.
Petit bilan du VAE après 3 jours, il a eu assez d’autonomie pour tout passer malgré une batterie de 250 watts, mais un poids de 14 kg et la madone qui le chevauche a aussi un poids contenu ! Demain ça ne passera pas, 2 options, recharger à Val d’isère (2 heures) ou faire la première partie de montée avec le vélo musculaire qui a été emporté.
Vendredi 25 juin :
Etape: Bourg st Maurice, Val d’Isère, col de l’Iseran, Bonneval, Termignon, Aussois. 104 km dénivelé 2240 m
Départ vers 8h30, Maryse opte pour monter jusqu’au barrage de Tignes avec son vélo musculaire plutôt lourd et sans cale-pieds, elle y arrivera sans faillir mais la rumeur dit qu’elle aurait bénéficié de poussettes, peu importe, saluons la performance. Enorme circulation jusqu’à Val d’Isère, camions, bus, motards furieux, vielles voitures, bolides…
Petit casse-croute à Val d’Isère, rapide pour certaine qu’on ne reverra qu’au sommet.
Entre 13h10 et 13h50 tout le monde se hisse au point culminant de cette GRA , l’Iseran. Quelques photos, on s’habille pour la descente avec rendez vous à Bonneval pour une pause bar, avec les premiers partis à un bar et les suivants à un autre bar, finalement les téléphones arriveront à réunir tout le monde dans le même ! Puis s’en suit la longue descente de la haute Maurienne vers Aussois, descente qui finit...par remonter jusqu’au fort Marie-Christine.
Au bout de la journée une centaine de km et 2500m de dénivelé, certain(e)s n’en n’avaient jamais fait autant et s’étonnent de leur performance et découvrent avec joie les vertus de l’entrainement. Demain autre légende le Galibier …
Samedi 26 juin :
Etape: Aussois, st Michel de Maurienne, col du Télégraphe, Valloire, col du Galibier, Briançon. 86 km dénivelé 2294 m
Mauvaise nouvelle ce matin, Claude a une épaule bloquée, douloureuse, il a décidé d’abandonner le périple et rentrera à la maison après un passage chez le médecin à Modane.
Une chance dans sa poisse médicale (déjà le doigt!), Marie une copine, présente dans le coin, l’assistera toute la journée. Grand merci à elle.
Le reste du groupe continue vers le Télegraphe où un premier rassemblement s’opère, puis casse croute aux Vernets. En début d’après midi tout le monde, chacun à son rythme atteint le sommet du Galibier sans souffrance. Reste plus qu’à descendre sur Briançon.
Dimanche 27 juin :
Etape Briançon, col Izoard, Château ville vieille. 46 km dénivelé 1106 m
Encore une petite étape, moins de 50 km, en phase avec la stratégie de départ qui souhaitait ouvrir ce périple à un maximum de personnes et permettait des arrivées tôt pour une meilleure convivialité du groupe. Cette grande traversée des Alpes se fait classiquement en 6 jours, nous le faisons en 9 jours. Concrétisation ce jour puisque qu’après l’arrivée à l’hotel le groupe (sauf le chauffeur du jour) est monté visiter St Véran, en fourgon.
Donc ce jour ascension de l’Izoard, moins dur que le Galibier, une formalité pour le groupe qui est maintenant affuté (…ou fatigué selon les individus!?). Très froid au sommet, certaines empilent des couches de vêtements pour la descente et dépilent à l'arrivée sous les caméras et les commentaires du genre…Le chat n’est plus là, la souris danse…Ambiance au top !
Le chauffeur du jour, JP en manque de sa dose vélo quotidienne ira faire le col d’Agnel en vélo pendant que les autres arpenteront St Véran.
Lundi 28 juin :
Etape : Château Ville Vielle, col de Vars, Barcelonnette, col de la Cayolle, Entraunes. 115 km dénivelé 2652 m
Hier c’était cool , aujourd’hui c’est sérieux, 2 cols de haute altitude Vars et Cayolle à passer.
Le VAE ne passera pas, manquera d’autonomie, Maryse montera dans le fourgon pour passer Vars, ainsi que Pascale qui s’octroie un jour de repos. Les premières rampes de Vars sont difficiles, mais Vars est avalé, ainsi que la Cayolle avec des cyclistes un peu plus marqués que d’habitude.
Et comme prévu dans l’étude du parcours, une autre difficulté se confirme, l’étroitesse de la route du col de la Cayolle qui stresse la conductrice du jour, croisements difficiles, cyclistes qui descendent trop vite !
Elle arrive finalement intacte, avec des sueurs à Entraunes.
A noter au 7eme jour toujours pas de pluie, de crevaison et températures clémentes
Mardi 29 juin :
Etape : Entraunes, Guillaumes, Valberg, col de la Couillole, St Sauveur de Tinée, Rimplas.
77 km dénivelé 1862 m
Avant dernière étape maintenant dans l’arrière pays niçois. Le périple va éviter les zones dévastées par les inondations, routes en mauvais état et hébergements raréfiés. Encore de magnifiques paysages. Départ tardif car l’aubergiste a regardé le match de foot qui a fini tard et n’était pas à l’heure pour préparer le petit déjeuner ! Première vraie rencontre avec la chaleur, heureusement juste pour l’arrivée, l’ascension sur Rimplas.
Demain dernière étape…et peut-etre un bain de mer.
Mercredi 30 juin :
Etape : Rimplas, Pont de Clans, La Tour, Utelle, Levens, Tourrette-Levens, Aspremont, Castagniers, et c’est FINI . 85 km dénivelé 1591 m.
Dernier jour à la pédale, et bonne surprise le choix d’itinéraire a permis d’éviter les zones urbanisées qui couvrent la cote et l’approche de Nice. Par contre, la chaleur s’est intensifiée et les plus fortes pentes 13% du périple ont été gravies juste avant Utelle. Parait que le groupe fera un saut à la mer en fin d’étape.
Périple sans une goutte de pluie, sans canicule, sans incident mécanique, sans chute, sans faille d’organisation, juste à déplorer un abandon sur rupture d’épaule, partis à 9 finissent à 8 ! Demain c’est le retour avec peut-être un détour approvisionnement abricot !
Montée du col de LA LOZE 2304m – 3 octobre 2019 par 4 membres du Cyclo Pontcharra
Nous attendions un créneau météo pour faire l’ascension du Col de la Loze entre Courchevel et Méribel. Il se présente le jeudi 3 octobre 2019. Grand beau temps annoncé mais froid. On en vient même à se poser la question qu’il a peut-être neigé au sommet, la veille. Après prise de renseignement à l’office de tourisme de Courchevel c’est bon pas de neige. Nous partons donc à 4 dont un VAE route pour cette ascension coté Courchevel réputée moins difficile. Après se pose la question d’où commencer l’ascension. Jocelyne se croyant en petite forme souhaite partir du Praz de St Bon. Finalement les 3 autres, Claude, JP, Anne-Claire décident de faire pareil. Une fois sur place la décision s’avère pertinente (d’autant que le but de cette sortie était une reconnaissance). La montée (descente ok) à partir de Brides les bains vers Bozel est une 3 voie sans piste cyclable avec beaucoup de circulation, à oublier. Ensuite la montée à partir du carrefour route de Bozel Courchevel D915/D91A (après La Perrière) était encombrée de poids lourds. On a découvert qu’à cette saison les stations sont un immense chantier. Cependant ce point de départ en choisissant le bon horaire (le matin est encombré, vers 9/10 h les camions ont chargé et montent tous sur les chantiers) est le bon. Une bonne solution alternative serait de monter à partir de Brides vers Méribel, puis monter le col par Méribel pour les costauds ou sinon passé par La Tania pour faire la montée par Courchevel (ce passage par La Tania permet aussi de récupérer) et redescendre par où on veut.
L’ascension s’est faite tranquillement par les 3 stations courchevel 1550, 1650, 1850. Pas de grosses rampes. On a fait des arrets photos, thé et on a découvert qu’un VAE peut faire le sherpa et prendre des choses du genre thermo, ce qui a été le cas, merci à Anne-Claire. D’autant qu’il faisait froid à l’ombre, frais au soleil. A partir de l’aéroport on emprunte une route étroite avec un enrobé tout neuf, réservé aux vélos sur 6 km , enfin presque puisqu’elle est autorisée au service des remontées mécaniques et aux artisans travaillant dans le coin, donc prudence. Cette route contrairement aux routes classiques où les ingénieurs essayent de conserver une pente constante et raisonnable, est une ancienne piste de 4x4 qu’on a enrobé…. Donc on commence l’ascension sur cette route et au détour d’une épingle on se retrouve face à un mur de 18%...suivi par un replat de 4% ! Et ce sera tout le long comme ça avec le bouquet final le dernier km à 15% de moyenne. Mais tout le monde a finalement atteint le sommet d’où on a une vue splendide sur les montagnes alentour … sauf une partie cachée par l’arrivée d’un télésiège. On s’est changé, fait les photos et pris notre casse croute à l’abri du vent derrière une bute, au soleil. Beau moment de relaxation avant la descente sur Méribel. La descente parlons en, on ne descend pas, on plonge. C’est une succession de rampes de 15 à 20% séparées par des replats. Et je rappelle que la route est étroite. Tant et si bien que Claude doit s’arrêter pour reposer ses mains à force de freinage (et sans doute suite à un réglage de freins fait la veille qui aurait réduit mais durcit la course du levier de frein…on en apprend tous les jours) . Bonne nouvelle, étant tous équipés hiver personne n’a eu froid et merci encore au journal sur le torse c’est magique ! Arrivés à Méribel la pente diminue mais on retrouve les chantiers. Le retour par La Tania est plutôt sympa, moins de circulation. En final petit circuit mais quel dépaysement, et aussi ce petit constat, qui n’est pas nouveau, même à 4 on s’éclate. Alors à refaire oui, depuis le bas (carrefour Bozel Courchevel) ou depuis Brides vers Méribel…mais quel coté. Seul JP semble attiré par le défi coté Méribel, Claude a dit qu’il attendra son premier VAE pour le faire coté Méribel, les autres n’y ont pas même pas pensé ! Et ‘imagine’ comme dirait notre humoriste du club Christian, le jour où la jonction Méribel Val Thorens est faite…les 3 vallées à vélo, faudra de la force mentale…en plus des jambes !
Rédigé par Claude
PARIS ROUBAIX 2018
Deux de nos adhérents ont fait en 2018 le Paris Roubaix Cyclotourisme . Ils en ont ramené des images et un récit haut en couleur dont vous trouverez le début ci-après ...et la suite par un lien:
"Un enfer pavé de bonnes attentions
ou : "Paris-Roubaix cyclo avec le sourire" le Dimanche 10 Juin 2018
Paris-Roubaix, la reine des classiques du Nord, l'image d'un peloton lancé à toute blinde dans la trouée de
Wallers-Arenberg, les chutes, les bras qui vibrent, les groupes qui s'égrainent au fil des secteurs pavés pour qu'au
bout de l'enfer, quelques-uns se disputent la victoire dans l'antique vélodrome de Roubaix. Parfois, un solitaire qui
a tout fait exploser, s'impose en empereur du cyclisme : Moser, De Vlaeminck, Hinault, Museeuw, Boonen,
Cancellara. Que des grands noms mais parfois un outsider…
Qui n'a pas vibré, au sens propre comme au figuré, devant la bravoure des coursiers ? Affalés sur la pelouse du
vélodrome, ils chassent la poussière sous le gant de toilette d'un soigneur attentionné avant de soulever en
trophée un pavé de plusieurs kilos malgré des bras bien secoués qui implorent un repos mérité...
Eh bien, tout un chacun peut vivre une version beaucoup plus soft de la course en prenant part à la version
"cyclo" FFCT ou bien, la veille de la course, à la version "cyclosportive". Nous avions opté, Michel et moi, pour la
version FFCT qui propose un 210 km avec 50 km de pavés et un 120 km avec 35 km de "concassage" de bras et
de mains ; cette deuxième option nous a paru bien suffisante;
Ce parcours a en outre l'avantage de partir de Wallers-Arenberg, accessible depuis Lille en à peine trois quarts
d'heure de voiture.
Michel avait retenu sur AirBnB à La Madeleine un appartement fort agréable appartenant à une certaine Marine,
un prénom en vogue dans la région. On s'était dit que si la remise de clés avait posé problème, on pourrait
toujours faire sauter le pêne... (cherchez le père…) ....................................
Ce n'est pas fini ! Lisez la suite en cliquant sur le lien ci-dessous ....
SEJOUR CORBIERES CATALOGNE Septembre 2017
Vous trouverez ci dessous le récit et les photos de ce séjour effectué entre le 24 et le 30 septembre 2017 . Environ 700 km de vélo entre les Corbières (Tuchan) 3 jours, La catalogne (Roses) 3 jours et une journée de liaison vélo entre les 2 sites.
Selon nos mesures (source Michel) nous avons fait 672 km et 9212 m de dénivelé (et un peu moins pour claude qui a transféré la voiture entre les 2 gites!).
...Et bonne surprise, dépenses ; hébergement demi pension, transport, de 370€, en dessous du budget prévisionnel.
VAGABONDAGE d'un adhérent ...
Lumières alpines d’automne
De la Matheysine au Champsaur et retour
Parcours Openrunner :
étape 1 : 7945130 (Laffrey-Chabottes)
étape 2 : 7945164 (Chabottes- Laffrey)
Début octobre 2017, je suis tranquille à la maison entre deux postes professionnels avec du temps devant moi en attente de réponse à une salve de candidatures. Je décide alors d’aller voir des amis résidant dans le Champsaur à Chabottes, en vélo de route sur deux jours. C’est un peu loin depuis Pontcharra, mais un examen attentif de la carte Michelin au 1/150 000 m’indique Laffrey comme idéal point de départ et d’arrivée. Mais, me dires-vous, comment éviter au maximum la route nationale 85, son lot de camions et autres automobilistes pressés dont j’ai d’ailleurs fait partie pendant trois ans ? Eh bien c’est assez simple et les kilomètres parcourus sur cette nationale vont se limiter à 2 puis 4 le premier jour et zéro le second.
Le temps est au beau fixe, je quitte Laffrey vers 10 h du matin, en semaine bien sûr. Une petite route balisée vélo me conduit agréablement à Nantes-en-Rattier ; je l’avais déjà parcourue dans l’autre sens depuis La Mure (tu jures, comme disait le défunt Johnny). Descente sur le viaduc de la Roizonne magnifiquement dessiné, vues sur les Ecrins et l’Obiou, le seigneur quasi dolomitique et incontesté des lieux, second viaduc sur le torrent du Valbonnais et montée tranquille vers le premier petit bout de route nationale. Deux kilomètres de billard et à peine plus de quatre voitures plus loin, me voilà à nouveau en montée tranquille vers le col de L’Holme. Mieux vaut avoir emporté son casse-croûte car je n’ai pour l’instant trouvé aucune boulangerie ni aucun bar ouverts à cette saison. Une pelouse m’offre un siège acceptable et sec. Belle descente sur le bourg de Corps au pied (cor au pied) duquel je retrouve la route nationale pour environ 4 km, pause café comprise. Toujours très peu de circulation en ce milieu de journée. Laissons de côté pour une autre occasion la montée au pèlerinage de La Salette, jolie mais en cul-de-sac, sauf le respect dû à la Vierge Marie.
Nouvelle escapade vers la gauche (Est) pour passer le joli petit col des Festreaux et arriver ainsi à l’entrée du Valgaudemar, vallée la plus himalayenne des Alpes selon St-Gaston (Rébuffat). Je me rends compte que la brise de vallée s’est levée et me pousse agréablement vers le Champsaur. Nouvel enchaînement de petites routes très jolies mais truffées de petits raidards bien casse-pattes jusqu’à St-Bonnet, avec des vues toujours aussi spectaculaires sur le rempart Est du Dévoluy où je me promets de revenir à pied (et un peu avec les mains), armé du topoguide de Pascal Sombardier sur les randonnées aériennes du secteur (un autre de mes dadas).
Pas de passage à St-Bonnet sans un arrêt tartelette typique de cette vallée où la pâte sablée à croisillons est une fierté identitaire au même titre que les tourtons et les oreilles d’âne. Une dernière portion facile me conduit sans encombre à Chabottes chez mes amis. Bière alpine suivie en soirée d’un délicieux repas réunionnais car la cuisinière est originaire de l’île Bourbon. Je force un peu trop sur le piment mais au moins ça a du goût et tant pis pour les spécialités locales déjà bien connues. Reste à savoir dans quel sens le vent soufflera demain, mais cette interrogation ne nuit pas à mon sommeil.
Les amis travaillent (eux…) donc pas question de traîner le matin. Je pars au lever du jour par un petit +2°C avec un bon vent de face jusqu’à St-Bonnet mais par une route différente de la veille. Pas de souci en étant bien habillé, merci la sacoche de selle Apidura. J’attaque la montée progressive vers le col du Noyer et les pelures tombent les unes après les autres malgré le vent toujours contraire. Bonne surprise, le revêtement est excellent dans toute la montée raide (8 % sur 6 km environ), grâce aux passages récents du Critérium du Dauphiné Libéré et du Tour de France : ASO est un puissant stimulant des Départements pour refaire les routes, merci M. Prudhomme. Cette montée de col est magnifique malgré la rudesse de la pente, il fait toujours aussi beau mais au débouché dans le vallon du précède le col géographique, le vent manque de me renverser tellement Eole est généreux, de face bien sûr. On est à 1664 m mais la bière sera pour plus tard ! Le refuge Napoléon est en effet fermé mais offre un abri précieux pour me rééquiper avant la descente. Celle-ci débute avec la plus grande prudence sous les rafales (Majka !) dans un décor de far-west (et un vent de phare Ouest…) mais rapidement la situation redevient humaine. Un troupeau de moutons quitte son alpage, confirmant que l’automne est arrivé, et le café de St-Etienne-en-Dévoluy a été rendu au privilège des habitants (j’y fais presque tache en tenue de vélo mais l’accueil de la serveuse « exotique » est charmant).
Comme le vent déplace toujours les quelques nuages à l’encontre de mon itinéraire, je ne traîne pas. Descente des gorges de la Souloise empruntées lors de la randonnée itinérante du club en 2007, contraste avec le plateau de Pellafol où les éoliennes tournent plein pot : aïe ! La route vers le pont de Cognet est belle mais il va falloir composer avec ce frais zéphyr. Les vallons boisés offrent heureusement des répits salvateurs et l’Obiou est toujours aussi impressionnant. Cet étroit pont de Cognet permet de franchir le Drac en amont du lac de Monteynard ; la remontée vers le balcon est rude mais à petit braquet rien d’impossible et je ne suis pas à l’arrêt à St-Arey (ça tombe sous le sens). Ensuite la route est connue, panoramique vers le versant Est du Vercors (autres répliques des Dolomites) et abritée au-delà du village de Marcieu. Une pensée pour les anciens mineurs vers La Motte d’Aveillans. Remontée à St-Jean de Vaulx, re-vent mais cette fois seulement de trois quarts face, c’est moins pire. Deux petits kilomètres de descente bien méritée et me revoici à Laffrey, la boucle est bouclée et c’est ma foi un joli petit tour qui s’achève ; je ne peux que vous le recommander, surtout en cette saison automnale.
Dominique Giard